CARTE BLANCHE AU FESTIVAL INTERNATIONAL DU DOCUMENTAIRE ÉMERGENT (FIDÉ)
Créé en 2008, basé à Paris ou en proche banlieue, le FIDÉ présente une riche programmation de courts et moyens-métrages documentaires – audiovisuels et sonores – provenant d’universités, d’écoles et d’ateliers, ainsi que de premières œuvres autoproduites du monde entier. Le festival propose également des concerts, des expositions et des rencontres artistiques, dans un espace de convivialité et de réflexion ouvert à tous·tes. L’équipe du FIDÉ, composée de professionnel·les et d’étudiant·es en cinéma, s’efforce d’offrir un rayonnement à ces œuvres souvent en dehors des circuits habituels. En pause créative pour 2021, le FIDÉ prépare sa treizième édition pour avril 2022.
Préparation de la carte blanche : Babette Dieu, Raphaëlle Irace, Rosalie Lust, Marina Mazzotti, Renata Pires, Eustácia Soares
La Détesteuse
Faustine Cros – Belgique, 2015, 11’, couleurUn jour, la mère de Faustine lui a lancé un couteau. Mais quand, comment, pourquoi – elle n’en est plus tout à fait sûre…
On parcourt l’entrelacs de mille vidéos familiales comme on plongerait dans une mémoire aux souvenirs emmêlés. Ces scènes domestiques, sous l’œil du spectateur, deviennent autant de pièces à conviction. Que croire, alors, de la scène traumatique dont on n’a pas d’images ?
Urban Cowboys
Paweł Ziemilski – Pologne, 2016, 29’, couleurÀ Clondalkin, dans la banlieue sinistrée de Dublin, les enfants se mettent à capturer les chevaux sauvages.
Sans concession, mais non sans empathie, le film montre une violence sociale autant qu’intime, subie et exercée par le jeune protagoniste, pour qui le cheval est à la fois un exutoire et un dernier rempart de tendresse. Une réflexion sensible intégrant l’animal au cœur d’un champ social censé être le propre de l’humain.
Tout de suite les grands mots
Norah Benarrosh-Orsoni – France, 2019, 20’, documentaire sonoreService après-vente d’un mauvais rencard hétéro.
Une narration à double voix réunit la vision des faits des deux protagonistes sur l’expérience de leur rencontre. À travers le décalage des vécus, c’est toute la problématique du consentement qui est, très justement, mise en perspective.Norma’s colours
Florence Kennard – Royaume-Uni, 2015, 11’, couleurÀ la mort de sa mère, Tina hérite de son impressionnante collection d’oiseaux mécaniques, tissus, fleurs en papier, colliers et broches – autant d’objets chéris par Norma toute sa vie. Mais qu’est-ce qui se cache derrière les couleurs de Norma ?
Un dialogue sobre et émouvant entre le vivant et l’inerte, l’aérien et le minéral.